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15 février 2006

...!

Quelle soirée !

Elle avait pourtant mal commencé.

A 19h, ou un peu après, je crevais d’envie de rejoindre par n’importe quel moyen celle qui me meut. Mais nous étions clairs. « Je t’appelle mercredi » m’avait elle indiqué dans son dernier messageon. Et suite à une série de conversation, aussi bouleversantes que douloureuses, j’avais compris qu’il était malvenu, voire dangereux de transgresser les règles établies.

Alors, j’ai bossé.

D’abord des gammes, à la clarinette, mais pas trop longtemps, mon voisinage l’aurait certainement mal pris.

Ensuite un livre, du Céline, pour bien rabaisser la soif d’humanité que je ressentais encore. 100 pages de bile, de violence, de misanthropie cultivée. Mais tellement belle, captivante, effrayante qu’elle en est affriolante. Mais comment fait il, pour détester autant l’humanité, et la séduire autant. D’ailleurs, j’aime Céline. Je le déteste, mais je me plonge avec plaisir dans ses immondices, ses ignominies. La première fois que j’ai lu « le voyage … » j’ai senti en même temps en moi, une déchirure, et une révélation. J’avais déjà lu des Kafka, Dostoïevski. Et des choses encore plus dégueulasses, comme Elroy, ou Easton Ellis. Mais ses phrases suspendues, ses exclamations m’ont fait un effet encore difficilement descriptible aujourd’hui encore.

Quand on est dans Proust par exemple, on sent l’ennui misérable de la bourgeoisie moyenne. Quand on est dans Camus, on se surprend à lire 4 fois la même phrase, et à encore découvrir ce qu’il veut nous dire.

Avec Louis Ferdinand, c’est tout autre. On est dans son crâne. On se perd dans ses pensées, mais parce qu’il veut nous perdre. Il souhaite la mort de tout le monde ce type ! Peut être est ce parce que les livres de LFC ont toujours été détesté à leur sortie, et célébré quand sortait le suivant, et ainsi de suite. Comme les phrases hypocrite d’un enterrement, ou les invitations à noël chez sa belle famille « parce que ça nous fait plaisir »… .« Chie pas juste qui veut !…ça serait trop commode !… » dit-il. Comme il a raison.

Après m’être rassasié de poisson pas frais, de bière éventée, et de pains dans la gueule je me décidais à me coucher. Et en vérifiant mes mails, que vois-je ? La newsletter de BPDC qui m’invite à lire « tout nu ». Quelle poilade, quelle marrade !

Après avoir commenté (« je dit tu à tout ceux que j’aime ») légèrement, le sommeil monta une marche de plus.

Et là, un nouveau messageon. « Je pense à toi … ».

Quelle soirée.

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