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17 février 2006

Jeun et cons

Quand j’étais petit, j’étais un abruti.

Un petit con, un merdeux même parfois.

Je n’en faisais qu’à ma petite tète de pioche. Il faut dire que j’étais assez précoce niveau conneries. Avant de savoir parler, j’étais déjà un emmerdeur, un fout la daube, un piailleur. Pas que je chouinais, ou que je trépignais pour avoir le dernier Big Jim !Non non non, mon aversion du cliché (et donc de l'enfant capricieux) ne date pas de La (dernière) Tempète, et j'ai toujours eu l'honneur de mériter ce que je recevais, paire de baffes comprises.

Vous voulez un exemple ? 

Allez zou hop lala, je vous en mets (ça tache pas, c'est du champagne).   

Vers 1 an et demi, ou peut être plus jeune, mes parents ont décidé de visiter les grottes de rocamadour. La visite se passait de la façon suivante. 15 dans une barque, à faire hooo devant la stalactite, et haaa devant le stalagmite.. A 1 an et demi, vous imaginez bien que moi, je m’en foutais royalement. D’autant plus qu’aujourd’hui, je n’en ai aucun souvenir, c’est bien une preuve ça non ?

Et donc, j’ai passé les 2h30 de la visite (si si 2h 30, faut assumer) à gazouiller. Mais pas un areuh areuh mimi tout plein qui aurait fait sourire le touriste, même allemand. Durant toute cette visite, j’ai exprimé mon impression (laquelle ? je m’en souviens plus, vous suivez oui ?) avec un « GA GA DOLIDOLIDOLIDOLI GA GA… »…2h30 !…A tue-tête !….Mes parents, morts de rire, ou de honte, ou les deux certainement, m’en parlent encore, pour vous dire ! 

Une autre ? (« une autre, une autre » entend-je psalmodier la foule en délire) oké oké oké…

Alors celle là, beaucoup plus tardive, comme quoi il n’y a pas d’âge à la connerie (regardez Chirac) .

J’étais en Terminale, en philo. Littéraire la terminale (je sais, ça se voit pas tout le temps).J’avais un prof génial, que je ne persécutais donc pas trop. Un de ces vieux idéalistes, venant au bahut en vélo, ne s’informant que par de l’écrit, et en plus, préparant une thèse philo-économique anti-Keynésienne, tout pour me plaire donc.

Et donc, notre petit groupe sympathique de Term L s’était lancé dans un débat sur la bioéthique, rapidement détourné sur « végétarien, ou végétalien ». Attention, là je vais donner mon avis, mais faites z y pas attention, ça ne reste que le mien.

Nous avions parmi tout les torturés de l’esprit qu’on peut trouver dans ce genre de section, une jeune fille, très sympathique au demeurant, mais totalement névrosée. Et bien sûr, elle se sentit tout de suite visée quand nous abordâmes (oulla attention passé simple là ! ) ce sujet, car , « elle en était », de la végétalie. Et, très sûr d’elle, elle tente de nous convaincre.

Sans l’avoir réellement fait, mes potes et moi avions tout de même compris que le débat n’était plus philosophique, mais cathartique, et que l’on ferait mieux d’arrêter là si on voulait finir l’année au complet.

Tout ce serait normalement passé donc, si sa copine, très con elle, n’avais pas surenchéri : « oui moi j’suis d’accord avec ce que nous dit Pépète (appelons la névrosée Pépète, et sa copine Coconne …pour préserver leur anonymat, et pour rigoler aussi hein ), parce que moi, Coconne , je suis à moitiè végétarienne »…. Un blanc, et je demande, pour précision (et en pouffant…j’étais jeune) ce qu’elle appelait par « à moitié végétarienne ». Et là, de me répondre que mademoiselle Coconne, ne mangeait ni lapin ni agneau ni veau, mais que le poulet et le bœuf , si.  Dans un rire mal étouffé, je sort, tout fier de ma connerie à suivre:

alors, si je comprend bien, tu a moins de mal a envisager la chair d’un poulet, ou d’un bœuf, que ….(moment de réflexion feinte) …celle d’un un agneau, ou d’un cheval, par exemple ».

Une harpie surprise par l’aube se déchaînât devant moi. J’ai encore en mémoire ses cheveux gras s’agiter (et en mettre partout) en arythmie par rapport à ses bras transpirant , et sa voix tout en pathos* me sortir :

-«  oui, mais tu te rend compte, le cheval, quand il est dans son box ou il va recevoir du 300 000 Volts , et ba il pleure, parce qu’il sait qu’il va mourir !!! »

A mon humble avis, les abattoirs ils perdent pas tant de fric à balancer du 300000 volts pour de la bouffe, je pense qu’un petit 500 Volts bien intense suffit ».

- « SALAUD » hurla-t-elle avant de sortir en meuglant comme son veau qu’elle ne veut pas goûter.

J’étais hilare.

On est con quand on est jeune hein ?

 

 

*Pathos: le cinquième beatles français (les 4 autres étant réspéctivement Aramis, Portos, Atos, et D'artagnan

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