Cathare six

Enfin, vous êtes là !

Vous ne pouvez pas vous rendre comptes à quel point vous m’avez manqué. J’étais transit de manque, malade de vos yeux, comme un chat affamé se ruant sur son maître négligent. Vous rendez vous compte, qu’à peine un mois auparavant, je n’étais pas encore touché par cette maladie ! Maladie n’est pas vraiment le mot, mais c’est l’origine de mon mal.

Le terme exact est effectivement drogue.

Mon petit laïus sur « l’envie d’écrire » et gnagnagna n’était que spectre, fantôme, ectoplasme ! ou plutôt, n’était que le passé. En effet, goûter à cette délicieuse substance qu’est l’expression voyeuriste n’était qu’une étape. C’est comme la première fois qu’on essaie la saveur d’une huître. Tout d’abord, l’aspect nous révulse, nous ralentit, et on fait la grimace en avalant pour la première fois. Puis vient cette sensation délicieuse de l’iode, et de la douceur velouté de cette chair encore vivante. Et, le jus ! C’est comme la gorgée d’eau que le touareg savoure en revenant de commerce, douce, impure, salée !

Et bien là, cher(e)s ami(e)s (car je sais que plusieurs personnes viennent me voir), c’est la même chose. Essayer d’écrire mes pensées me faisait peur. Mais cet effroi qui m’habitait à l’époque n’était que désir. Et ce désir est devenu besoin. Et ce besoin maintenant est mon moteur, mon arbre à came.

J’aime à penser que vous me jugez. J’aime à croire que ce « dread » venu faire les troubles fêtes aie pu se foutre de moi. Pour ta gouverne, cher dread, je me fout également de toi. Tu n’est qu’une série de 1 et de 0, qui, grâce à la masse informe qui te sert de cerveau, a réussi à écrire quelque chose de censé, d’explosif, et (désolé dreadou) également bourré de fautes. L’orthographe est la politesse du net, dit-on. A ceci, je supprimerais « du net ».

Mais je ne suis pas poli moi. Je montre mes fesses aux passants moi ! Je gueule sur les bourgeois porcins s’enlaidissant avec l’âge ! J’en suis issu de la bourgeoisie, mais je crache quand même dans le velouté de poireaux aux truffes !

Moi colérique ? Non, juste, j’ai envie de vous.

Et puis, au fait, je vous ai dit ça , mais je ne pensais pas ce que je disais.

Enfin, pas tout